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La paléoprotéomique montre que les néandertaliens faisaient des bijoux pour se décorer

2016/09/28 Agirre Ruiz de Arkaute, Aitziber - Elhuyar Zientzia Iturria: Elhuyar aldizkaria

Ed. Marian Vanhaeren

Un demi-siècle s’est écoulé depuis que dans la grotte française de Grotte du Renne on a découvert quelques-uns des ornements artistiques les plus connus, jusqu’à ce qu’une étude publiée dans la revue PNAS prouve que les néandertaliens les ont réalisés. Pendant de nombreuses années, il y a eu un grand débat et la nouvelle technique utilisée a été la paléoprotéomique, clé pour connaître l'origine des os fossiles.

La grotte du Renne contient des informations importantes pour comprendre la transition entre les néandertaliens et les hommes modernes. Il a des restes d'une industrie lithique (industrie chatelperronienne, il y a environ 40.000 ans) de l'époque où vivaient les deux espèces en Europe: à côté des outils sont apparus des bijoux artistiques réalisés avec des dents d'animaux, des os et des coquillages, auxquels ne pouvaient pas s'identifier de petites dents humaines.

Les chercheurs ont suggéré qu'au début ils étaient des bijoux faits par Homo sapiens, croyant que les néandertaliens n'avaient pas la capacité d'expression symbolique. Voyant que les traces des dents cassées pouvaient être les dents des néandertaliens, les enquêteurs ont peut-être montré que des mailles avaient été mélangées lors des fouilles. Mais la nouvelle recherche a montré que les échantillons ne sont pas mélangés et les dents sont des néandertaliens. Il semble donc que les néandertaliens fabriquaient des bijoux artistiques qui s'ornaient eux-mêmes, même si certains chercheurs ne veulent pas encore accepter cette capacité cognitive.

Cependant, la plus grande contribution de l'étude a été la technique utilisée, la paléoprotéomique. Les dents humaines étaient très brisées et ne pouvaient pas savoir quelles espèces humaines appartenaient, mais l'extraction de protéines de ces dents fossiles leur a permis d'identifier leur origine. En fait, ils ont réussi à extraire le collagène, une protéine typique des os et ont analysé avec la spectroscopie de masse la séquence d'acides aminés du collagène. Comme les néandertaliens, ils ont vu qu'il est riche en matière asparraginal et non en acide aspartique, comme d'habitude chez les hommes modernes.

L'étude révèle que, même si la paléoprotéomique est une technique nouveau-née, l'analyse des protéines anciennes peut ouvrir de nombreuses possibilités dans un proche avenir. Il peut surtout aider à différencier les hominidés du Pléistocène tardif, car les échantillons de cette époque sont rares et, de plus, dans de nombreux cas, l'ADN ancien n'est pas bien maintenu.

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