Profession et risque de maladies hématologiques
1994/11/01 Furundarena Salsamendi, Jose Ramon Iturria: Elhuyar aldizkaria
Il existe des statistiques sur l'incidence de ces maladies, mais nous ne savons pas si elles sont très fiables. Dans les travaux publiés, on a toujours mentionné la suspicion d'un plus grand contact chimique dans le travail des patients atteints de leucémies, myélodysplasies, lymphomes et maladies du sang similaires, mais en général, les cas liés au travail n'ont pas pu être bien répartis. C'est pourquoi les autorités sanitaires ont publié des pages spéciales indiquant les maladies hématologiques qu'elles soupçonnaient d'être apparues par contact chimique ou physique du travail. Un questionnaire et une lettre ont été distribués à tous les hématologues pour envoyer les réponses à un coordinateur des maladies susmentionnées.
Dans un délai de 36 mois, 229 cas, 201 hommes et 29 femmes ont été recensés. En ce qui concerne l'âge, 26 cas ont été âgés de plus de 72 ans et 4 patients de moins de 22 ans. Bien que la plupart des cas aient été diagnostiqués à partir de 1989, certains ont été diagnostiqués au cours des 10 années précédentes. Bien que 30 patients aient eu un contact de moins d'un an, la plupart l'ont fait pendant des décennies.
Le tableau ci-dessus montre les maladies hématologiques diagnostiquées et leur nombre. Il est difficile de classer les différentes industries et professions, mais les plus fréquentes sont l'industrie chimique (30 cas), l'industrie nucléaire (18 cas), les forces armées (15 cas), le Service national de la santé (14 cas), l'industrie des dérivés du caoutchouc ou du caoutchouc (11 cas) et l'industrie pétrochimique (10 cas). Dans les industries plus petites, nous pouvons citer celles liées à l'automobile et au transport et quelques branches spécialisées dans la fabrication chimique. Il convient de souligner la présence de 9 radiologues, 5 infirmières et un opérateur d'un laboratoire médical. Dans les cas recueillis par les forces armées, trois travaillaient à tester des armes nucléaires.
Parmi les produits chimiques, le benzène est le plus associé à ces maladies (34 cas), tandis que parmi les facteurs physiques il faut mentionner les radiations ionisantes (33 cas). D'autres sujets remarquables ont souvent été des peintures et des laques (16 cas), du trichloroéthylène et d'autres solvants.
Il ne semble pas que les contacts physico-chimiques qui se produisent dans les différentes professions soient ignorés par l'effet que peuvent causer les maladies hématologiques. Les données recueillies dans la présente étude ne peuvent être considérées comme définitives. Il convient de noter que certaines régions de la Grande-Bretagne ont reçu de nombreuses réponses tandis que d'autres étaient très peu nombreuses. Par ailleurs, aucune mesure n'a été prise pour démontrer la correction des diagnostics, aucun contrôle n'a été effectué pour confirmer la véracité du contact de travail du patient et la décision de savoir si chaque cas était lié ou non au contact de travail dépendait de l'opinion de chaque hématologue, en informant ou non le coordinateur.
A. Ce travail, publié par Jacobs et ses collaborateurs dans le British Journal of Haematology, a permis de mettre en évidence la nécessité d'études de facteurs professionnels qui peuvent influencer l'apparition de maladies hématologiques. L'utilisation fréquente de lettres et d'appels téléphoniques dans cette étude a mis en évidence l'importance de disposer de sources d'information abordables de la part des ateliers et des industries pour que les médecins puissent compléter correctement les histoires cliniques des patients. Enfin, le fait d'avoir la constance des heures de contact professionnelles ou extra-professionnelles de chaque patient peut aider à détecter les substances potentiellement dangereuses causant des maladies hématologiques.
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