Quelques entreprises du Nord mondial sont les principales responsables des conflits liés à l’extraction des ressources naturelles
2025/05/21 Galarraga Aiestaran, Ana - Elhuyar Zientzia Iturria: Elhuyar aldizkaria

Seulement une centaine de sociétés multinationales sont à l’origine de 20% de tous les conflits liés à l’extraction des ressources naturelles, selon une étude de l’Université Autonome de Barcelone. L'étude a montré que les entreprises des pays du Nord global sont conscientes des ressources et des avantages, tandis que le Sud global subit des impacts sociaux et écologiques. L'étude a été publiée dans la revue Global Environmental Change.
Les résultats ont été obtenus grâce à l'analyse des données de la carte interactive Environmental Justice Atlas (EJAtlas). Cette carte interactive comprend plus de 4 300 conflits liés à l'extraction dans le monde, tels que les combats causés par les mines, les oléoducs ou les barrages hydroélectriques.
Les 100 entreprises les plus conflictuelles, dont Shell, Glencore, Repsol et Bayer-Monsanto, ne représentent que 2 % des 5 500 entreprises recensées dans l’atlas, mais elles représentent 20 % des conflits analysés. La plupart de ces sociétés sont des géants transnationaux actifs dans les secteurs de l'énergie, des mines et de l'hydroélectricité. Bien qu'ils soient basés dans le Nord mondial, leurs activités ont de graves répercussions sur les communautés du Sud mondial.
En effet, selon l'étude, près de la moitié des projets d'extraction controversés des entreprises du Nord mondial se situent dans le Sud global. En outre, 50 % des entreprises impliquées dans des conflits dans des pays appauvris proviennent des États-Unis, de la Chine, de l'Europe ou de territoires économiques développés comme celui-ci.
les sociétés transnationales sont impliquées dans des conflits liés à des produits de grande valeur ou à forte empreinte environnementale, tels que le maïs, le coton, le pétrole, le gaz ou les minéraux rares et curieux. En revanche, les conflits liés à des ressources de moindre valeur (charbon, déchets...) impliquent principalement des compagnies nationales.
L'étude montre également que la participation de sociétés transnationales à ces projets aggrave les conséquences sociales et environnementales pour les populations locales : déplacements forcés, perte de terres, perte de moyens de subsistance et de savoirs traditionnels, ainsi que les dommages causés aux femmes et aux autochtones. Dans de nombreux cas, ces conflits sont à l'origine de la répression et de la corruption, ainsi que des assassinats de dirigeants communautaires et de militants écologistes.
Les chercheurs ont dénoncé le fait que, bien que beaucoup de ces entreprises participent à des initiatives telles que la Convention mondiale de l'ONU, leur pratique ne répond pas aux critères convenus. Ils soulignent en outre l'inutilité des mesures de contrôle et la nécessité de modifier le système. Cependant, les récentes décisions du Parlement européen mettent en garde contre l'intention de négliger les entreprises.

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