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Incidents du vin

1996/09/01 Elhuyar Zientzia Iturria: Elhuyar aldizkaria

Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la Santé, « l'alcool provoque dépendance, cancer et maladies chroniques du foie, accidents (routiers et domestiques), suicides, violence, criminalité, etc. facilite et actionne». En plus de ce qui est indiqué par l'OMS, nous savons que l'alcool augmente les accidents vasculo-cérébraux (surtout ceux produits dans les petites artères cérébrales), augmente les chiffres de la tension artérielle et provoque la dégénérescence du système nerveux central. Tous sont des données indiscutables actuellement, au moins à la lumière des connaissances scientifiques.

Mais il est tout aussi vrai que dans une mesure modérée l'alcool augmente les niveaux de cholestérol HDL dans le sang (cholestérol "bon", c'est à dire protecteur), et les dérivés phénoliques du vin noir ont montré leur effet artériosclérotique "in vitro" et même "in vivo". En outre, il a été prouvé que la consommation modérée d'alcool réduit la possibilité de thrombose coronaire.

Jabier Agirre

En plus de ces données obtenues dans différentes recherches, l'effet clinique favorable de l'alcool sur la maladie coronarienne a été approuvé par les résultats de nombreuses études cliniques. Comme le montrent les études méthodologiques sans erreurs (dont les conclusions ont été publiées dans les revues médicales les plus prestigieuses), les problèmes coronaires (angine de poitrine et infarctus du myocarde) chez les personnes qui boivent le vin avec modération sont réduits de 30-40%. Et sur la base de ce fait, on a voulu expliquer pourquoi dans un pays comme la France, où la consommation de graisses saturées est beaucoup plus grande que dans d'autres territoires, le taux de cardiopathie coronaire est beaucoup moins que ce qu'il devrait théoriquement avoir.

Donc, après avoir vu tout ce qui précède, que dire? Existe-t-il une contradiction entre l'opinion des experts de l'OMS et celle des cardiologues? Ou autrement dit, le vin est-il bon ou mauvais ? Sans démagogie, et en général, on peut dire que l'alcool n'est ni bon ni mauvais en soi pour la santé. La seule simplification admissible est que l'alcool est bon pour la maladie coronarienne, mais mauvais pour d'autres maladies. Il faut dire, cependant, que la maladie coronarienne a une importance épidémiologique particulière dans des sociétés occidentales comme la nôtre.

Du point de vue préventif, les recommandations et conseils devraient être formulés individuellement dans ce cas. L'influence du vin (et de l'alcool en général), positive ou négative, sera très différente si une personne souffre d'une maladie coronarienne ou d'une autre maladie. Ainsi, les personnes atteintes de maladie coronarienne démontrée et présentant une forte probabilité d'une telle maladie, peuvent être recommandées de boire du vin rouge avec modération, à condition qu'elles n'aient pas de contre-indications spécifiques. Mais il faudrait recommander aux personnes hypertentées (surtout si elles n'obtiennent pas un contrôle adéquat sur leurs chiffres), diabétiques, obèses ou femmes enceintes qui ne boivent aucun vin.

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