Voler en parapente
“Voler a toujours été un rêve pour l'homme. Surmonter la gravité et éloigner les jambes du sol, planer dans l’air comme une plume. »
Ce sont les paroles de Joxe Ramon Aguirre, Marron, un alpiniste athée. Il l'a dit dans un documentaire qu'il a sorti il y a quelques années. Marron monte les montagnes à pied et descend en volant. Le parapente est une de ses spécialités préférées. Il en a descendu jusqu'à huit mille.
Nagore a voyagé avec son collègue Rementeria à Urbasa, planant dans les airs.
LA RHÉTORIQUE DE NAGORE ; Fondation Elhuyar : Une fois en haut, vous sautez par là ?
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON, alpiniste : Oui, juste là. Toute la plaine de Sakana, depuis Etxarri jusqu'à Altsasu. Les vautours marchent ici, et nous regardons les vautours, souvent avec envie, parce qu'ils n'ont pas autant de limites que nous. Quand ils sortent, ça veut dire que ce sont les bonnes conditions.
Fondation Elhuyar: C'est donc ça le signal ?
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON ; ALPINISTE : On ne voit pas les vautours à huit heures du matin. Les vautours, en général, vous les voyez à midi, quand l'atmosphère commence à se réchauffer; commence ce vent chaud de la terre, vous les voyez dans les casques, et c'est alors qu'ils commencent à voler.
Tout dépend du type de vol que vous désirez : c'est très calme le matin, et l'après-midi, comme je l'ai dit, quand la terre se réchauffe, un vent chaud commence, ce qu'on appelle la thermale, et vous volez beaucoup plus. Et c'est ce qu'on veut. Parfois, c'est trop et il faut chercher le moyen.
Fondation Elhuyar: Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez vu quelqu'un monter et descendre de la montagne ?
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON ; ALPINISTE : Oui, ils doivent avoir plus de 30 ans. C'était aux Pics d'Europe, alors le delta était l'aile. Il n'y avait pas encore de parapente. C'était une sorte de "fleuron".
Fondation Elhuyar: Il n'y a plus d'ailes delta.
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON ; ALPINISTE : Ça se voit. J'ai des amis qui l'utilisent encore, mais c'est une autre discipline. La sensation de voler est sans aucun doute un peu plus libre. En parapente, tu es assis, ce n'est pas si esthétique.
Fondation Elhuyar: Mais plus facile à porter. Tu l'as dans ton sac.
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON ; ALPINISTE : C'est spécial pour la montagne. Ici, les kilos pèsent beaucoup, alors nous essayons de le rendre aussi léger que possible. Le parapente a été créé naturellement pour voler dans la montagne et pour moi c'était une invention incroyable. Quand il a été créé, nous avons laissé l'aile delta, que nous avons toujours gardée, et nous avons acheté un parapente. Mais avec le parapente de l'époque, on avait besoin d'une pente incroyable, on courait beaucoup et on disait quand même : "peut-on atteindre ce champ là-bas ?"
Fondation Elhuyar: Alors qu'est-ce que c'était que de descendre ?
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON ; ALPINISTE : C'était la descente. " Arriverons-nous à la Source ? Imaginez, nous avons atterri dans ces prairies en bas, et maintenant vous pouvez passer des heures ici, si vous avez de bonnes conditions.
Dans mon cas, marcher dans la montagne ne nécessite pas un parapente qui vole beaucoup. Il nous suffit de monter dans la montagne et de profiter d'un vol agréable, c'est notre souhait. Cette sensation agréable que vous ressentez dans l'air.
Ici, nous avons rencontré Iaio, un ami d'Altsasu. Et ça, c'est un ami, et puis ça, c'est quoi ? ? --> Les vautours passent autant d'heures ici.
Fondation Elhuyar: Des copains de vautours ?
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON ; ALPINISTE : Ils connaissent l'endroit et les vautours aussi... Iaio se prépare. Regardez, sa chaise est beaucoup plus grande que la mienne. Il y a un parachute qui, s'il tombe, contient un airbag.
Fondation Elhuyar: C'est plus sûr, alors.
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON ; ALPINISTE : Sans aucun doute. Maintenant, il doit être gonflé par le vent, pour ainsi dire, il doit lui donner un corps. Vous voyez là devant vous ... il y a des caméras, ça gonfle, et le parapente prend cette forme aérodynamique, il prend la forme de planer. Pour la sécurité, il se soulève un peu pour voir que toutes les cordes sont bien. Quand on sort, on fait demi-tour et on se met à planifier. C'est ce qu'on fait avant que le protocole de sécurité ne sorte.
C'est cette corde de manœuvre verte. Il abaisse ce qu'on appelle la "fuite" de derrière et le fait tourner. En même temps, cela sert aussi à tirer le frein avant d'atterrir et à ralentir au dernier moment. Il a son rôle. Tous les liens ont leur rôle.
Fondation Elhuyar: Vous avez coutume de dire quelque chose avant votre départ, à tout à l'heure...
JOXE RAMON AGUIRRE MARRON ; ALPINISTE : On dit toujours "bien faire", on dit "bien ici" et on en parle toujours quand il s'agit d'atterrir. Et puis, même le plus petit vol est joli, et on le fête toujours d'une façon ou d'une autre. Oui, c'est beau.
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